Alexandre de Rougemont, artiste-photographe Leica a eu le 15mm en essais pendant quelques semaines et nous faire part de ses impressions sur ce magnifique "cailloux" fish-eye 180 degrés "diagonal" de 15mm à ouverture 1.4
Comment appréhender un objectif grand angle de type Fish-eye par rapport à un autre
grand angulaire ?
Pour ma part il y a un qui permet des prises de vues spectaculaires et/ou dans des
endroits qui ne permettent pas un gros recul et l’autre qui fait exactement la même
chose mais avec une approche artistique.
C’est ce dernier né chez Sigma le 15mm/1.4 DG DN Fish-eye 180 degrés « diagonal »
qui m’a fait de « l’oeil » car se promener avec ce type d’objectif ouvre des
perspectives extraordinaires et très peu conventionnelles.
La déformation est telle qu’on a pas envie de la corriger, on doit vivre avec, créer et
se laisser aller dans une créativité quasi sans limite.
J’aime le sport et m’associer à ce 15mm devient un sport en soi, il faut s’approcher si
près du sujet que la perception de son art devient le nôtre, être en osmose, ne pas
contraindre le sportif dans son élan, d’épouser son sport sans y mettre son ombre,
tout un récital.
Alors oui, certains sujets sont plus difficiles que d’autres mais quel bonheur d’aller les
chercher dans des angles presque impossibles,
Parlons de l’objectif qui est très bien construit, peut-on dire que le résultat est à la
hauteur de son poids, Oui car c’est 1’300 grammes, son encombrement 104 x
157.9cm pour un poids de 1’360 grammes, un prix public conseillé CHF 2’240.00, tout
ça réunit au service de la créativité.
Son autofocus est d’une rapidité incroyable, instantané, la mise au point mini est à
38.5cm, c’est proche.
Les couleurs sont très belles, un piqué déjà à pleine ouverte, oui ça ouvre à 1.4f, donc
dès que la nuit arrive on peut continuer à faire des choses fantastiques.
Le bokeh est lui aussi très beau, il ne faut pas avoir peur d’utiliser les différentes profondeurs de champs sur certains sujets pour amener ce Fish-Eye à entrer ou sortir le sujet de son environnement.
Faut-il parlé du piqué ? Au centre dès la pleine ouverture c’est très bon, il faudra
fermer un peu pour que ce soit homogène dans les bords…… mais avec un Fish-Eye
qu’attendons-nous ?
L’ergonomie est très bonne pour cette taille, l’équilibre boîtier - objectif est très bien
toutefois à considérer le poids total, de fait le collier fourni peut sauver un shooting
étalé sur plusieurs heures.
J’ai eu le grand privilège de pouvoir tester ce magnifique outil créatif, ce fut un
moment de pur bonheur et je tiens à remercier Sigma Suisse Romande M. Cuennet
pour ce prêt.
Alors serait-il logique de me l’approprier, un grand oui car étant plus axé sur de la
composition artistique il répond à mon « besoin », non pas à qu’il soit d’une nécessité
absolue mais utiliser ce genre d’optique rentre dans mon « optique » photographique.
Bravo Sigma pour ce superbe Fish-eye, mais attention, car l’utiliser c’est peut-être se
l’approprier.
Toutes les photos sont faites avec le boîtier Leica SL2.
Je remercie Allessandro pour s’être prêté à faire des différentes figures dans son
univers du Basket. Merci aussi aux skaters qui ont bien joués le jeu pour les tricks ainsi
qu’à l'Aérodrome de Prangins pour m’avoir laisser pénétrer dans un de ses ateliers.
Alexandre de Rougemont, mars 2024
18mars 2024
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